Journal filmé 254
Du 26 juillet 2019
Mis en ligne le 21 novembre 2021
65 plans
Musique originale : Anthony Barraud, Petrichor 001 / paysage matinal / matin, horloge : 08 h 17 / baromètre / la maison des Grands-parents dans le lointain / le chemin pour y arriver / Bérénice photographie la façade / elle photographie le filmeur / puis monte le chemin / façade ouest / porte, inscription : 18FM.MC 46/ fenêtre de la buanderie / numéro 270 / barrière au coin de la terrasse / Bérénice photographie / flèche inscrite dans le mur / façade arrière / Bérénice longe le champ / elle fait une photo / façade est / fenêtre de la cuisine / IHS au-dessus de la porte / détail de la façade / clenche de la porte d’entrée / clenche de la porte du garage / façade vue du jardin / orage qui craque, Bérénice veut repartir vite / pluie sur le sol / jardin sous la pluie / cerisier mort / table au-dessus de marbre blanc / jardin / petite maison au bord e la route, toujours l’orage / la vallée sous la pluie et arc-en-ciel / beau temps revenu / le chemin vers la maison des grands-parents / façade sous le soleil / quatre plan de fenêtre / façade est / fenêtre de la cuisine / les rideaux / porte d’entrée, vitrage opaque, jaune / main du filmeur sur la clenche, porte fermée / dans le hall de la maison en 2007 / dans la cuisine, l’oncle Armand prépare une salade et discute avec Nathalie et le grand-père des dégâts des chevreuils dans le jardin / l’horloge au mur : 12 h 14 / les enfants autour de la table, dans la salle à manger, avant le déjeuner / les photos de famille accrochées aux murs / conversation sur le voyage à venir, c’est le dernier repas, la fin des vacances / Noël regarde le filmeur qui le filme / la maison en 2019 / Bérénice assise par terre devant la porte fermée / elle repart / la maison vue de loin / reflet du filmeur
1 min 43 s
Je filme l’orage
Au-dessus de la maison des Grands-parents
Comme pour remplacer
Celui que je n’ai pas filmer
Au-dessus des enfants
Sur le tableau
La Mélancolie de Cranach Lucas l’ancien
Au musée Unterlinden
1 min 58 s
Ces enfants, c’était nous
Mon cousin Stéphane et moi
Au Grand-Valtin
Des années plutôt
Avant que nous ayons nous même des enfants
La mélancolie grondait peut-être déjà
Au-dessus de nos têtes
Comme l’orage
Nous ne le savions pas
Et nous ne savions pas non plus
Qu’elle emporterait certains d’entre nous
Le soir de la diffusion du Journal filmé 252
Yvan Petit m’envoyait ce message
Que je cite avec son accord :
« Pas envie de l'écrire en "public"
Mais ton épisode
Est pour le coup vraiment troublant
Toi qui ne fais que très rarement des gros plans
Je me suis dit que ton œil-caméra "sentait déjà"
La catastrophe qui allait se produire
Des années après
Ça donne à la fois un signe
Que quelque chose "ne va pas"
Sous l'apparence d'images quotidiennes
De vacances partagées
Et en même temps
Il y a quelque chose de vraiment inquiétant
Avec ces plans qui eux ont l'air de "savoir"
Ça rebat les cartes de tout ton projet
Dans le délai entre tournage et montage
Il y a la possibilité d'une mort
(Au travail, comme disait l'autre)
On en reparlera, mais j'en suis tout secoué ! »
Écrit le dimanche 7 novembre 2021 à 22 h 14
6 min 21 s
Continuer à filmer
Chaque jour ou presque
Persuadé qu’entre le temps du tournage
Et celui du montage
Il y aura toujours
La possibilité d’une vie