Journal filmé 308

 

Du 22 au 28 février 2020

Mis en ligne le 4 décembre 2022

64 plans

 

Musique : Anthony Barraud / main du filmeur / ouverture du volet / le chat rentre / le Point de vue / cairn / arbre / parking du supermarché / caddy après les courses / pendule : 10 h 25, conversation avec Jean-René / arbres / tronçonneuse / lame de tronçonneuse / rangement dans l’abri de jardin / Point de vue, vole d’étourneaux / Nathalie regarde le Journal filmé / Journal filmé 161 avec Didier Trenet / arrêt de bus, McDonald’s à Saint-Philbert / départ en bus / passage du pont sur la Loire / arrêt Île de Nantes : 08 h 43 / arrivée au bureau lundi 24 février : 08 h 58 / vue par la fenêtre, la Loire / dans le busway, passage de la Loire / départ du busway à l’arrêt Bourdonnières / immeuble en face de l’arrêt du bus à Bourdonnières / ficelle dans le vent / main de la chauffeuse de bus / départ du bus 313, croisement des busways / arrêt de bus, McDonald’s, passage d’une voiture de gendarmerie / sur la route / vue par la fenêtre, la Loire / dans le busway, passage du pont sur la Loire / départ du busway de Bourdonnières / départ de la maison /  McDonald’s / départ, passage du rond-point / Île de Nantes : 08 h 47 / arrivée au bureau : mercredi 26 février, 09 h 04 / vue par la fenêtre, la Loire / au bureau : 13 h 37 / arrêt Île de Nantes : 16 h 58 / arrêt Bourdonnières : 17 h 08 / immeuble en face de l’arrêt du bus à Bourdonnières / affiche publicitaire pour le festival Atlantide / départ de la maison / McDonald’s / sur la route : 08 h 14 / arrêt Île de Nantes : 08 h 50 / arrivée au bureau, jeudi 27 février 2020, 09 h 03 / vue par la fenêtre, la Loire / départ du bus des Bourdonnières / départ de la maison / McDonald’s / sur la route : 08 h 22 / arrêt Île de Nantes : 08 h 48 / arrivée au bureau, vendredi 28 février 2020, 09 h 05 / vue par la fenêtre, la Loire / dans le Busway / immeuble en face de l’arrêt du bus à Bourdonnières

 

0 min 29 s

Comment résister à la répétition des choses ?

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Jour après jours

Mêmes gestes

Mêmes lieux

Nos existences s’enfoncent

Dans d’étranges domaines

Où règne la confusion des temps

Qui nous laisse sans parole

 

0 min 57 s

Comme une petite peur qui monte

Imperceptiblement

Et vient nous serrer la gorge

Et le ventre

Et vient nous embrumer les yeux

Nous remplir les oreilles de silence

Combien de temps

Cela pourra-t-il durer ?

Combien de jour encore ?

Comme une petite peur qui monte

Imperceptiblement

Et vient vider les mots

De leurs sens

Vider nos yeux des images

Vider nos oreilles des sons

Comme effacer le monde

Comme une petite peur qui monte

Imperceptiblement

Et vient remplir de nuit et de silence nos cerveaux

Jusqu’au moment

Où nous comprenons

Que ce n’est pas le monde qui s’efface

Mais nous qui nous nous effaçons du monde

Ça commence comme ça petit à petit

Sans fracas

Juste une sensation de déjà vu

Déjà fait, déjà entendu, déjà vécu

Nous nous effaçons du monde

Sans même nous en rendre compte

Sans savoir

Qu’il est déjà trop tard

Pour lutter contre notre propre disparition

À part peut-être

En continuant à filmer et à écrire

 

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